
Les autorités colombiennes ont lancé un avertissement concernant la menace croissante pour l'agriculture, la vie humaine et l'écosystème du fleuve Magdalena en raison de l'augmentation de la population d'hippopotames.
Ils étaient surnommés "hippopotames de la cocaïne", un héritage du baron de la drogue Pablo Escobar, qui avait importé illégalement ces animaux pour son zoo privé. Aujourd'hui, les hippopotames sont livrés à eux-mêmes et prospèrent grâce à la destruction de leur environnement.
En Colombie, les hippopotames n'ont pas d'ennemis naturels ; aucun animal local ne peut résister à ces géants de trois tonnes. Ils tuent eux-mêmes tous ceux qui les mettent en colère et mangent jusqu'à 50 kg de végétation par jour. Les hippopotames sont parfois appelés "architectes de l'écosystème" car ils sont capables de dévaster de vastes zones et de provoquer l'érosion des côtes grâce à leur poids. En Colombie, leur activité est extrêmement destructrice et plusieurs espèces d'animaux des rivières sont déjà en voie d'extinction à cause des hippopotames d'Escobar.
Le nombre d'hippopotames ne peut être établi, il est actuellement estimé à 220. Mais 37% d'entre eux sont jeunes, ce qui indique que ces animaux se reproduisent activement. On estime qu'en 2035, il y aura 1 500 hippopotames en Colombie et que, faute d'espace vital, ils commenceront à se répandre dans tout le pays. Les hippopotames ont une espérance de vie de plus de 40 ans, de sorte que l'ampleur du problème ne fera que croître.
Les tentatives de régulation du nombre d'animaux ont été infructueuses et seule une douzaine d'entre eux ont été castrés. Parfois, comme dans le cas du mâle Pepe, particulièrement agressif, en 2009, ils sont tués. Cependant, face aux protestations des défenseurs des animaux, les autorités du pays ont interdit les tirs sur les hippopotames et vont les placer sous protection.
2023-06-07 09:04:05
Auteur: Vitalii Babkin
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